Et si on faisait des maths au grand air ? Chamboule-tout, Mölkky, détanque (à découvrir !), trois exemples de jeux d’extérieur qui allient adresse et calculs !

Qui n’a jamais joué au chamboule-tout, ce jeu star – avec la pêche à la ligne – des kermesses de fin d’année scolaire ?

Dans sa version simple, il suffit de renverser un maximum de boîtes de conserve avec un nombre de balles (ou de « sacs à lancer ») donné : on compte alors le nombre de boîtes renversées pour établir le score. On peut aussi prévoir de renverser l’ensemble des cibles, avec un nombre de balles que l’on comptabilise plus tard pour établir le score de chaque joueur.

Ce jeu, qui date du Moyen-Âge, peut également donner lieu à calculs si les boîtes de conserve à « dégommer » sont numérotées.

Dix boîtes de conserve (ou objets similaires), numérotées de 1 à 10, sont disposées les unes sur les autres, de façon à former une forme pyramidale. La boîte numérotée 1 est tout en haut, la base est formée des boîtes numérotées 7, 8, 9 et 10.

Chaque joueur a trois essais pour marquer le plus de points possible en renversant les boîtes numérotées. Chaque boîte tombée rapporte autant de points qu’indique sa valeur, les points sont ensuite additionnés. Le joueur qui marque le plus de points gagne la partie !

Plus complexe, le Mölkky est de plus en plus joué en France. Il nécessite adresse, stratégie et calculs !

Également appelé « quilles finlandaises », ce jeu inventé en 1996 par l’entreprise Lahden Paikka, s’inspire du Kyykkä, un jeu centenaire finlandais dont le principe est de jeter une batte en bois sur des quilles pour les faire sortir du carré préalablement délimité.

Les 12 quilles en bois du Mölkky (biseautées et numérotées) sont placées dans un ordre spécifique, à une distance de 1 à 2 mètres des joueurs. Le premier joueur envoie le lanceur sur les quilles dans le but d’en faire tomber le maximum. 

Si une seule quille tombe, il obtient autant de points que sa valeur indique (la quille numérotée 7 rapporte 7 points, la quille numéro 12 offre 12 points, etc.).

Si plusieurs quilles tombent, le joueur marque autant de points que de quilles renversées. (Une quille qui n’est pas complètement tombée parce qu’elle s’appuie sur une autre quille ou le lanceur ne rapporte rien).

Si aucune quille n’est atteinte par le lanceur, aucun point n’est marqué. Après trois coups manqués par un même joueur, celui-ci est exclu et devient « scribe ».

Les quilles renversées sont remises debout à l’endroit où elles sont tombées. Le joueur suivant peut ensuite lancer le lanceur.

Le but du jeu est d’être le premier à atteindre 50 points tout juste. Si un joueur obtient plus de 50 points, son score retombe à 25 !

Autant dire que le jeu, qui demande une certaine adresse et de la stratégie, ne peut se jouer sans calculs ni concentration !

Le troisième jeu que je vous présente dans cet article n’est pas encore très connu mais rencontre déjà un certain succès. Inventée par un grenoblois, la « détanque »mêle plaisir de la pétanque, jeu de dés, positions acrobatiques d’un Twister, modifications des règles comme au Uno, tout en faisant penser au Mölkky.

Comme à la pétanque (retournez le « d » de « détanque » et le clin d’œil est encore plus flagrant), chaque joueur ou équipe lance le « cochodé », puis des « caboules » (dés en bois de 7,5 cm de côté). Chaque joueur ou équipe dispose de six caboules. Le but du jeu : s’approcher au plus près du cochodé.

Mais, attention !

Sur un pied, avec la main la plus faible, là deux mains, etc… : avec de telles consignes inscrites sur ses faces, le cochodé définit la manière de jouer.

Les faces des caboules vont par ailleurs modifier des règles et le comptage de points pendant la partie.

Rebondissements et rires garantis !

Et les maths là-dedans ?

Les caboules comptent six faces, cinq avec des constellations (et ainsi un nombre de points) et une avec un « super pouvoir » : déplacer le cochodé, permutter deux caboules, etc., mais aussi « multiplier le score par 2 (x2) » et « diviser le score par 2 (:2) ».

Comme pour le chamboule-tout et le Mölkky, le score de chaque joueur ou équipe est à calculer, en tenant compte, ici, des constellations des dés et des consignes comme le « x2 » ou le « :2 ». Il est ainsi nécessaire de savoir additionner, multiplier et diviser par 2 !

Une fois les six caboules de chaque équipe lancées, le joueur ou l’équipe qui comptabilise 30 points gagne la partie !

Pelouse, gravier, sable, neige… la détanque peut se jouer en famille sur tous les terrains.

La détanque est fabriquée avec du hêtre certifié PEFC. Rémi Borel, son créateur, ancien ingénieur, fait autant la promotion du jeu que de sa démarche éco-responsable. Si tous les éléments de la détanque sont fabriqués en France, Rémi Borel va même jusqu’à recycler des cartons d’emballages usagés pour envoyer ses jeux dans les boutiques qui le commercialisent. Il a récemment entamé une démarche pour s’affranchir du plastique qui emballait initialement la détanque. Le jeu est désormais vendu dans une boîte en carton à la fois pratique, belle et fonctionnelle.

La détanque existe également en petit modèle pour le transporter facilement ou jouer à l’intérieur.

Pour en savoir plus sur le jeu : https://www.detanque.fr/ et ses règles :

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