J’en suis convaincue. Les émotions positives favorisent les apprentissages.
Ces émotions peuvent être provoquées par :
– le plaisir d’écouter un enseignant bienveillant, à l’écoute, avenant, enjoué enthousiaste et/ou captivant,
– le plaisir de s’adonner à des activités intéressantes, enrichissantes, amusantes,
– le plaisir d’être entouré de camarades ou de personnes que l’on apprécie,
– etc.
Ainsi, pas de doute. Les apprentissages peuvent s’appuyer sur des activités ludiques auxquelles les enfants adhèrent. D’ailleurs certains enseignants n’hésitent pas à introduire le jeu et des activités amusantes dans leurs cours.
Pourquoi pas nous, parents ?
Voici ce que je propose :
1/ Prenez part, dans la mesure du possible, aux activités que vous proposez ou proposerez à votre enfant (et si cela ne peut être vous, demandez à quelqu’un que l’enfant apprécie de vous remplacer),
2/ Prévoyez des activités qui mêlent manipulations, l’écrit et la verbalisation pour aider votre enfant à apprendre et à mémoriser les notions qu’il doit connaître,
3/ Instaurez un temps de jeu pour revoir et réviser ces notions dans la bonne humeur !
DIY : fabriquer son jeu pour apprendre en étant actif
Concernant l’apprentissage des tables de multiplication, créer un jeu de memory, par exemple, peut représenter un bon moyen de manipuler, écrire, dire et s’exercer !
Ce type de jeu – comme le jeu de Mistigri, d’ailleurs – offre l’opportunité d’associer des informations. Le principe du jeu : retrouver des paires de cartes portant la même information parmi un ensemble de cartes posées face cachée. Nous vous proposons ici non pas de créer des paires de cartes identiques mais de créer des paires de cartes ayant le même résultat. Par exemple la carte « 4×6 » devra être associée à la carte « 24 », etc.
Découpez, par exemple, des cartes de 5×5 cm de côté dans des fiches bristol. Invitez ensuite votre enfant à prendre deux cartes, puis à inscrire sur l’une d’entre elles une multiplication et sur l’autre le produit. Et ainsi de suite. S’il a de réelles difficultés, il peut noter l’ensemble de l’opération (comme par exemple 7×5=35) sur la deuxième carte. Il peut aussi écrire les chiffres d’une même multiplication avec la même couleur de feutre et changer de couleur pour chaque paire de cartes.
Si les fiches bristol vous semblent trop fragiles et légères, il est également possible de faire l’acquisition de cartes de memory cartonnées, vierges, que l’on peut personnaliser à sa guise.
Surtout, invitez l’enfant à écrire par lui-même les informations sur les cartes et à verbaliser tout ce qu’il écrit. Mais avant cela, s’il n’a pas bien compris ce que représente une multiplication, proposez-lui de compter ses perles, billes, petites voitures ou même les petites cuillères rangées dans la cuisine, en lui montrant qu’il est bien plus rapide d’évaluer une quantité totale d’objets en comptant des paquets d’objets (comprenant la même quantité de ces objets) !
Répartissez, par exemple, le contenu de son sac de billes en paquets de 5 billes et comptez, avec lui le nombre de tas de billes que cela représente. Demandez-lui ensuite de décrire ce qu’il voit : il y a sur la table 6 paquets de 5 billes (ou autrement dit 6 fois 5 billes) et deux billes restantes, par exemple. Invitez-le ensuite à compter unitairement l’ensemble des billes réparties en paquets de cinq et terminez la démonstration en affirmant que savoir que 6 multiplié par 5 est égal à 30, par cœur, permet de compter bien plus rapidement !
Revenons au memory, afin de ne pas jouer avec trop peu de cartes (si l’on crée par exemple un mémo pour une table de multiplication donnée) ou avec trop de cartes (un jeu répertoriant l’ensemble des tables de multiplication), l’enfant peut se focaliser uniquement sur les associations qui lui posent problème. Par exemple : « 8×6 » / « 48 », « 7×9 » / « 63 », etc. Constituez ainsi 20 à 25 paires, pas plus.
Une fois le jeu réalisé, surtout, jouez ! La répétition du jeu et le plaisir que le jeu génère permettront à votre enfant de revoir ses tables de multiplication tout en y prenant du plaisir.
Jouer en famille à des jeux de société
Dans cet esprit, je peux également vous recommander un certain nombre de jeux du commerce, dont certains sont utilisés par des enseignants et des orthophonistes (des professionnels qui recourent souvent aux jeux pour aider leurs patients à acquérir certaines notions).
Parmi ces jeux de société figurent Crocnombre, Folix, MathSumo, Multipli Potion et Tam Tam MultiMax par exemple, qui se focalisent uniquement sur les tables de multiplication. Il est également possible de jouer à Opération Amon Rê ou Multiplicaboost qui permettent de s’exercer, en jouant, au calcul mental.
Si vous ne pouvez ou ne souhaitez pas investir, un jeu de cartes classique ou un jeu de Uno suffisent ! Enlevez les figures ou les cartes spéciales du paquet, mélangez et distribuez les cartes aux joueurs. Démarrez le jeu comme un jeu de bataille. Mais plutôt que de comparer les cartes et d’attribuer le pli à celui qui a posé la carte qui a la plus grande valeur, demandez aux joueurs le produit des valeurs des cartes posées. Celui qui donne le résultat en premier remporte le pli !
Jouer en autonomie, avec des jeux imprimés par exemple
Après ces temps de jeu (ou bien à la place, si vous n’avez pas de temps à consacrer à ce type d’activité), il est aussi possible de laisser l’enfant jouer en autonomie avec des jeux imprimés de type :
– coloriages magiques,
– calculs croisés (sur le même principe que les mots croisés, mais avec des opérations),
– multiplications cachées (sorte de mots mêlés mais avec des multiplications),
– tableaux à trous,
– devinettes,
– etc.
Des cahiers compilant ce type « d’exercices » sont disponibles en librairie mais de nombreuses ressources sont également accessibles sur Pinterest.
Mon compte Pinterest 6foisplus compile des ressources de ce type. N’hésitez pas à consulter mon tableau « tables de multiplication coloriages magiques » et « jeux de maths à imprimer – printables » !
Pour ne pas surcharger cet article, ne sont pas évoquées ici la table de Pythagore ni les cartes mentales, des outils très intéressants pour aider les kids à intégrer mentalement et mémoriser leurs tables de multiplication. Si vous souhaitez en savoir plus sur l’utilisation de la table de Pythagore, ce tableau à double entrée très visuel, un article est accessible sur le blog : « Table de Pythagore : un très bon outil pour comprendre et mémoriser les tables de multiplication ».
L’ensemble des idées présentées dans ici ainsi que de nombreuses autres pistes ludiques sont détaillées dans le dossier « Tables de multiplication : astuces ludiques pour les apprendre et les retenir facilement« . Ce dossier a été pensé comme un document de référence, n’hésitez pas à le consulter et à le commenter pour y ajouter des informations que vous jugerez utiles.
Bien sûr, cet article-ci est également ouvert aux commentaires.
Quelles sont vos astuces ludiques pour aider votre enfant à mémoriser ses tables de multiplication ?
Utilisez-vous des jeux de société ? Lesquels ?